Homme participant au groupe de discussion, khartoum, soudan
Les partenaires régionaux et internationaux ont joué un rôle majeur dans le respect de l’ordre démocratique et constitutionnel, en réagissant aux coups d’État et en s’efforçant de les prévenir. Néanmoins, des questions cruciales se posent quant à la mise en œuvre des normes et les incitations qui encouragent les États membres de l’UA à s’y conformer. Les tergiversations et les incohérences dans le respect des normes continentales risquent de compromettre leur pertinence. Les efforts déployés par l’Union Africaine et les Communautés économiques régionales pour faire respecter les normes sont parfois entravés par une volonté politique insuffisante des États membres, ce qui crée des tensions entre les principes normatifs et les intérêts politiques. La crédibilité même de ces institutions est en jeu, avec le risque de voir leur légitimité encore plus érodée aux yeux des citoyens africains.
Les partenaires internationaux doivent faire preuve de solidarité en encourageant un renforcement du processus démocratique en Afrique, tout en résolvant les contradictions dans leur engagement.
Certains de ces contextes à risque ont vu les partenaires internationaux poursuivre des objectifs sécuritaires et politiques, accordant peu d’attention à la responsabilité des partenaires gouvernementaux. Dans certains scénarios, ces interventions dictées par la géopolitique ont amplifié les facteurs qui augmentent le risque de coup d’État. Les récents coups d’État et les risques supplémentaires appellent à une prise de conscience. Un changement de cap est nécessaire.
Un engagement durable envers les populations, même face à une crise politique de haut niveau ou ciblée, devrait être un principe clé dans la façon de répondre aux coups d’État.
Les données révèlent qu’environ 30 % des personnes interrogées issues de pays en situation de CAG estimaient que l’UA et les Nations Unies ont eu un impact négatif sur le déroulement des événements.